Les problèmes médicaux explicités ici sont : l’aggravée (irritation des coussinets), l’arthrite (inflammation des articulations), la dysplasie de la hanche (développement anormal de l’articulation de la hanche), la fracture et le syndrome de Wobbler (compression de la moelle épinière par les vertèbres cervicales).
L’aggravée
Douloureuse mais non dangereuse, l’aggravée est une irritation des coussinets des pattes du chien qui se traite assez facilement par des bains tièdes et des frictions avec une crème spéciale.
Qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit d’une irritation des coussinets des pattes du chien causée par le fait de marcher longuement sur un terrain abrasif (route goudronnée ou couverte de cailloux, plage de sable brûlant l’été par exemple) ou sur de la neige et de la glace.
Comment se manifeste-t-elle ?
Elle est assez douloureuse, vous remarquerez donc que votre chien se déplace peu ou difficilement en évitant de poser les pattes touchées sur le sol.
Que puis-je faire pour l’éviter ou pour soulager mon chien en attendant la consultation chez le vétérinaire ?
L’aggravée se soigne facilement en faisant tremper les pattes du chien dans de l’eau tiède et en les lui frictionnant avec une crème vendue en pharmacie.
Vous pouvez aussi préparer les coussinets de votre chien en les traitant avant un départ en vacances par exemple. En vous y prenant 15 jours à l’avance, vous renforcerez l’épaisseur de la couche cornée des coussinets et protègerez ainsi votre chien de l’aggravée.
Enfin, si votre chien est particulièrement sensible à l’aggravée, vous pouvez lui mettre un genre de « chaussures ». Vous en trouverez de nombreux modèles dans les magasins pour animaux. Veillez à valoriser l’aspect pratique plutôt qu’esthétique. Il est conseillé d’habituer progressivement votre chien au port de ses « chaussures » et de ne les utiliser que sur des surfaces irritantes pour ses coussinets. En effet, cet accessoire ne lui permet plus d’identifier les surfaces sur lesquelles il marche ni de transmettre des phéromones pour communiquer avec ses semblables.
L’arthrite
L’arthrite est une inflammation des articulations qui peut toucher le chien à n’importe quel âge même si c’est plus spécifique au chien âgé. Si elle est chronique, le traitement visera surtout à diminuer la douleur et à apporter un plus grand confort de vie à l’animal.
Qu’est-ce que c’est ?
L’arthrite est l’inflammation, temporaire ou chronique, d’une articulation dont la cause peut être infectieuse ou non infectieuse (cause génétique, traumatique ou liée à l’âge et à l’usure des cartilages de l’articulation).
Toutes les articulation peuvent être touchées mais ce sont surtout celles des hanches, des coudes, des épaules, des genoux, des poignets, des chevilles ainsi que la colonne vertébrale qui sont les plus fréquemment affectées par l’arthrite.
Il existe différents types d’arthrite dont la plus connue est l’arthrose (ou ostéo-arthrite) qui touche particulièrement les cartilages. L’arthrite peut toucher le chien à n’importe quel âge alors que l’arthrose est plus spécifique au chien âgé.
Comment se manifeste-t-elle ?
Par des changements de comportement du chien :
- il est moins énergique, il dort davantage
- il est plus vite fatigué après un effort
- il a des difficultés à sauter, à monter ou à descendre des marches
- au réveil, il met un certain temps à s’extirper de son panier ou à se lever
- il lèche ou mord certaines articulations, il peut montrer une certaine agressivité si vous manipulez ses membres
- sa démarche est modifiée, il peut boiter
Que puis-je faire pour l’éviter ou pour soulager mon chien en attendant la consultation chez le vétérinaire ?
Comme chez l’homme, il n’y a pas vraiment de remèdes miracles mais plutôt des traitements qui vont soulager la douleur. Vous pouvez cependant aider votre chien de diverses manières en :
- surveillant son poids pour éviter qu’il ne soit en surpoids et accentue la charge sur ses articulations.
- maintenant l’activité physique de votre chien qui doit être régulière et douce, en effet, ce sont les muscles qui soutiennent les articulations. La natation, par exemple, est excellente pour les chiens atteints d’arthrite.
- gardant votre chien au chaud et au sec voire même en appliquant des compresses chaudes sur ses articulations douloureuses. Il existe également des masseurs et des acupuncteurs pour chien qui peuvent le soulager, il est conseillé d’en parler d’abord à votre vétérinaire pour éviter les personnes incompétentes.
- lui offrant plus de confort : vous pouvez investir dans un coussin pour chien bien rembourré et moelleux, surélever ses écuelles d’eau et de nourriture, le porter pour le mettre dans la voiture (à noter qu’il existe des rampes pour faciliter l’accès au véhicule si votre animal est trop lourd ou trop grand pour être porté facilement).
Vous pouvez aussi soutenir sa fonction articulaire en lui administrant un complément alimentaire tel cartimax pour chien. Il agit plus précisément en soutenant le métabolisme des articulations. En effet, il contient du sulfate de glucosamine, nécessaire à la synthèse des glycosaminoglycanes (GAG), des macromolécules glucidiques indispensables à la fabrication de l’acide hyaluronique. Celui-ci joue un rôle important au niveau des articulations puisqu’il rend le cartilage élastique et lui permet, de ce fait, d’amortir les forces mécaniques.
Outre l’acide hyaluronique, le sulfate de glucosamine est aussi un précurseur de chondroïtine, ou sulfate de chondroïtine, un des composants essentiels du cartilage. Le sulfate de glucosamine est absorbé à 90% dans le tube digestif et se concentre surtout dans les articulations où il prévient la dégradation des tissus. Il est généralement admis qu’il inhibe l’expression de plusieurs cytokines pro-inflammatoires, des molécules dégradant le cartilage.
Les plantes utilisées dans cartimax sont la Griffe du diable (Harpagophytum procumbens) et la Reine des prés (Filipendula ulmaria) qui sont traditionnellement utilisées pour améliorer la mobilité articulaire et réduire l’inconfort, en particulier dans l’arthrose et l’arthrite.
Quant aux oligo-éléments, ils sont fondamentaux, car ils interviennent également dans la synthèse des glycosaminoglycanes.
Le cartimax stimule donc le métabolisme des articulations du chien en favorisant un équilibre favorable entre le catabolisme (dégradation des tissus) et l’anabolisme (synthèse des tissus) au niveau des cartilages des articulations.
Pour un effet durable, il est conseillé de faire une cure de minimum un mois (voire plus selon l’avis de votre vétérinaire). La posologie dépend du poids de votre chien, il faut compter 1 gélule pour 10 kg. Elle s’administre soit directement, soit en l’ouvrant et en la mélangeant au repas.
La dysplasie de la hanche
La dysplasie de la hanche se produit lorsque l’articulation de la hanche se développe de façon anormale. En partie héréditaire, elle concerne tous les chiens, surtout ceux de grande taille ou à croissance rapide. Souvent symptomatique, elle ne peut être diagnostiquée qu’à partir de 12 mois.
Qu’est-ce que c’est ?
Fréquente chez les chiens à croissance rapide, la dysplasie de la hanche se caractérise par un développement anormal de l’articulation de la hanche. Elle est héréditaire dans 30% des cas. Elle touche surtout les chiens de grande taille ainsi que ceux qui ont une croissance rapide.
À gauche, l’articulation normale de la hanche et à droite, la dysplasie de la hanche.
Comment se manifeste-t-elle ?
La dysplasie de la hanche est généralement asymptomatique. Dans certains cas, il existe des symptômes comme une boiterie, des douleurs, le refus de sauter et la présence d’une démarche anormale.
Elle n’est diagnostiquée avec certitude qu’à partir de 12 mois à l’aide d’une radiographie.
Que puis-je faire pour l’éviter ou pour soulager mon chien en attendant la consultation chez le vétérinaire ?
Si votre chien souffre d’une dysplasie de la hanche, vous ne pouvez que suivre les recommandations de votre vétérinaire et veillez à ce que votre animal ne se reproduise pas.
Pour que votre futur chien ne présente pas ce problème, il faut s’assurer, lorsque vous achetez un chiot dans un élevage, que ses parents aient été testés pour la dysplasie et possèdent l’attestation HD/A. Idéalement, il faudrait pouvoir vérifier sur trois générations, c’est une information que le pédigrée vous apporte.
Une fois votre chiot en pleine santé chez vous, vous pouvez éviter l’apparition du problème en surveillant son poids pour éviter tout excès et en n’exagérant pas dans les exercices physiques, surtout le fait de monter et de descendre des escaliers, de sauter, … tant que sa croissance n’est pas terminée.
La fracture
Très douloureuse la fracture touche généralement les os longs. Elle peut être primaire ou secondaire, simple ou multiple, avec ou sans déplacement, ouverte ou fermée. Elle nécessite un traitement vétérinaire.
Qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit de la rupture d’un os, souvent un os long comme le fémur. Elle peut être primaire, causée par un choc violent, ou secondaire, consécutive à une maladie osseuse qui affaiblit l’os (comme une tumeur par exemple). En fonction du nombre de fragments osseux, on parlera de fracture simple ou multiple, avec ou sans déplacement s’ils restent plus en moins en place. Enfin, si l’un des fragments cause une plaie, voire traverse la peau, il s’agit d’une fracture ouverte, sinon, elle est fermée.
Très douloureuse, la fracture nécessite un traitement vétérinaire.
Comment se manifeste-t-elle ?
Comme la fracture cause une vive douleur, vous remarquerez que votre chien souffre lors de certains mouvements. Généralement, il boitera ou évitera tout mouvement, le membre concerné peut aussi être enflé.
Que puis-je faire pour l’éviter ou pour soulager mon chien en attendant la consultation chez le vétérinaire ?
Si votre chien se casse le patte en se cognant violemment contre une porte (ou un arbre) par exemple, vous pouvez immobiliser le membre en attendant d’aller chez le vétérinaire. Pour cela, il suffit de l’entourer d’un pansement pas trop serré (un mouchoir si vous êtes en balade), d’y mettre des attelles (prises dans des tiges d’arbustes si vous êtes à l’extérieur) et de recouvrir le tout d’une bande de tissu (une chaussette ou un autre mouchoir si vous n’êtes pas chez vous).
Le traitement vétérinaire consistera souvent à réduire la fracture manuellement ou chirurgicalement et d’immobiliser le membre pendant un certain temps. Vous pouvez aider votre chien en surveillant si les extrémités du membre blessé ne gonflent pas, en l’empêchant de ronger ou de déchiqueter son attelle ou son plâtre et en veillant à bien le laisser au repos jusqu’à sa complète guérison.
Un jour, en allant promener Nala, nous avons remarqué qu’un de ses « orteils » avait doublé de volume alors qu’elle n’avait pas l’air de souffrir ni de boiter. Nous sommes allés directement chez le vétérinaire qui a diagnostiqué un cal dû à une fracture. C’est vrai que Nala est une vraie brute mais quand même, comment a-t-elle pu se casser un doigt sans montrer de signes de souffrance ? Le vétérinaire nous a expliqué que ça arrive parfois, qu’il ne faut pas s’inquiéter tout en surveillant le gonflement qui est censé diminuer lentement (cela peut prendre plusieurs semaines), s’il augmente ou qu’elle boite, il faudra peut-être lui amputer le doigt. Cette dernière option ne nous séduisait guère même si nous nous doutions bien qu’un doigt en moins ne serait pas vraiment handicapant pour elle. Heureusement, le gonflement a cessé et a diminué à une allure d’escargot, il lui a bien fallu 2 mois avant de retrouver un doigt normal. Sacrée Nala !
Le syndrome de Wobbler
Surtout décelé sur les grandes races, le syndrome de Wobbler résulte de la compression de la moelle épinière par les vertèbres cervicales. Il se manifeste par des douleurs et des problèmes locomoteurs.
Qu’est-ce que c’est ?
Le syndrome de Wobbler se caractérise par une compression de la moelle épinière par les vertèbres cervicales caudales, il en résulte des problèmes locomoteurs pouvant aller jusqu’à la paralysie. D’ailleurs le mot « Wobbler » vient de l’anglais « to wobble » qui signifie vaciller, chanceler.
La cause de cette compression n’est pas encore confirmée, il semblerait qu’il y ait une incidence génétique ainsi que des facteurs environnementaux (notamment une alimentation trop riche lors de la croissance).
Comment se manifeste-t-il ?
Les symptômes sont principalement des douleurs violentes au niveau du cou, des tensions musculaires et des problème de locomotion (démarche chaloupée, …).
Que puis-je faire pour l’éviter ou pour soulager mon chien en attendant la consultation chez le vétérinaire ?
Ce syndrome touche surtout les chiens de grandes races et ceux à croissance rapide (Dobermann, Dogue allemand, …). Si vous adoptez un chiot qui a ce profil, surveillez son alimentation. Si vous optez pour une nourriture industrielle, évitez les compléments et les friandises trop riches.
D’autres problèmes de santé
Vous trouverez ici toutes les infos concernant la piroplasmose et la plaie.
La piroplasmose
La piroplasmose est une infection du sang causée par le piroplasme, un parasite présent dans les glandes salivaires de la tique.
Qu’est-ce que c’est ?
Grave infection du sang, la piroplasmose est due au piroplasme, un parasite qui vit dans les glandes salivaires de la tique. Il lui suffit de 48 heures après sa fixation sur la peau du chien pour lui inoculer le parasite. Une fois dans l’organisme, le piroplasme infeste et détruit les globules rouges de l’animal.
Comment se manifeste-t-elle ?
Le chien souffre d’anémie, il est fiévreux, a peu d’appétit, ses babines sont pâles et ses urines foncées. Il peut également vomir.
Que puis-je faire pour l’éviter ou pour soulager mon chien en attendant la consultation chez le vétérinaire ?
Pour éviter la piroplasmose, vous pouvez combiner la vaccination et les anti-parasitaires (administrés par voie orale, appliqués sous forme de pipettes, de colliers, de sprays, …) contre les tiques.
Comme les tiques se trouvent essentiellement dans les campagnes et les bois, observez le pelage de votre chien après chaque balade, surtout s’il court en liberté. N’oubliez pas de vérifier l’intérieur des oreilles ainsi que les gencives et la langue. Si vous décelez une tique, retirez-la avec un crochet spécial ou, plus simplement, en frottant doucement et circulairement la zone touchée avec un coton imprégné de savon liquide, la tique se détachera toute seule. Surveillez votre chien pendant les 10 jours qui suivent pour détecter rapidement l’apparition d’éventuels symptômes.
Comment soigner une plaie chez le chien ?
Toute plaie doit toujours être comprimée pour réduire le saignement avant d’être nettoyée et désinfectée. Si elle est profonde ou étendue, une consultation vétérinaire s’impose.
Qu’est-ce que c’est ?
Une plaie se traduit par la rupture de la barrière cutanée, elle est relativement courante chez le chien. Les risques principaux sont liés à la perte de sang et à l’infection provoquée par l’entrée dans l’organisme de bactéries ou d’autres agents infectieux.
Comment se manifeste-t-elle ?
Le saignement est le symptôme le plus courant. Cependant, il peut arriver qu’il n’y ait pas ou très peu de sang lors d’une atteinte du coussinet par exemple qui se fissure sans forcément saigner.
Que puis-je faire pour l’éviter ou pour soulager mon chien en attendant la consultation chez le vétérinaire ?
Avant d’examiner la plaie, il peut s’avérer nécessaire de museler le chien, surtout si la douleur le rend agressif. Si la plaie est peu profonde et peu étendue, il n’est pas nécessaire de consulter un vétérinaire. En général, la nettoyer, la désinfecter avec de l’isobétadine ou un antiseptique (indolore idéalement pour éviter tout risque de morsure) et la protéger avec un pansement pas trop serré suffisent. Pour éviter que votre chien ne lèche ou mordille le bandage, vous pouvez le recouvrir d’une chaussette ou d’un manchon en plastique. N’oubliez pas de surveiller tout signe d’infection et de demander conseil à votre vétérinaire le cas échéant.
Si la plaie est profonde et/ou étendue, il est préférable de consulter un vétérinaire, votre chien aura peut-être besoin d’agrafes ou de points de suture, voire d’un traitement antibiotique préventif.
En attendant la consultation, vous devez comprimer le blessure avec un pansement pour réduire le saignement, idéalement en surélevant le membre blessé quand c’est possible. Si vous êtes en balade, des feuilles fixées sur la plaie avec un lacet par exemple feront momentanément l’affaire. Il faut éviter de faire un garrot qui peut entraîner des lésions importantes mais, si vraiment vous ne parvenez pas à arrêter l’hémorragie autrement, rappelez-vous qu’il doit se placer entre la plaie et le coeur et ne pas être maintenu plus de 15 minutes.