L’origine du Dobermann

Otter Göller, premier éleveur de Dobermanns

Le Dobermann porte le nom de son premier éleveur (quoique créateur serait peut-être un terme plus approprié) : l’allemand Karl Friedrich Louis Dobermann (1834-1894).

Il a croisé différentes races (Pinscher certainement, Rottweiller et Beauceron probablement) en vue de créer un chien agressif, apte à le défendre dans son travail pour finalement obtenir plusieurs chiens, connus sous le nom des « chiens de Dobermann » vers 1870.

C’est son ami Otto Göller (photo ci-contre) qui, après sa mort, en hérita et commença à les sélectionner. Il progressa relativement vite puisque la race fut officiellement reconnue en 1898 avec l’ouverture du premier livre généalogique consacré au Dobermann.


Conçu dès le départ pour être un chien utilitaire, le Dobermann fut d’abord utilisé comme chien de garde, mais aussi comme chien de berger et de police ce qui lui valut d’ailleurs le surnom de « chien de gendarme ». Pour le rendre plus efficace dans son « travail », ses oreilles et sa queue furent coupées, pratique qui lui donna, en plus, un air agressif.

Dobermann avec oreilles et queue coupées

Actuellement, ces coupes ne sont plus autorisées en Belgique et la France, qui tolérait jusqu’ici celle de la queue, est également en train de légiférer pour l’interdire.

De nombreux chiens Dobermann furent tués durant les deux guerres mondiales. Lors de la première, il aida les Allemands dans les tranchées, ses missions de sentinelle, de messager ou de « détecteur » des blessés en faisait d’ailleurs une cible facile pour les alliés.

Dobermann pendant la 1ère guerre mondiale

Étonnamment, ce sont les marines américains qui l’employèrent lors la Seconde Guerre mondiale sur le front du Pacifique dans la lutte contre les Japonais. Trente-cinq d’entre eux ont été tués et enterrés, pour certains d’entre eux, au cimetière pour chiens de guerre à Guam en 1944.

Dobermann pendant la 2ème guerre mondiale


À l’occasion du cinquantenaire de cette bataille, un mémorial fut érigé en leur honneur sur la base navale américaine de Guam. L’inscription traduite en français est : « 25 chiens de guerre des marines ont donné leurs vies en libérant Guam en 1944. Ils ont servi comme sentinelles, messagers, éclaireurs. Ils ont exploré des grottes, ont détecté des mines et des pièges. Toujours fidèles. … Érigé en leur mémoire et au nom des hommes survivants des 2ᵉ et 3ᵉ pelotons de marines de chiens de guerre. Beaucoup d’entre eux doivent leur vie au courage et au sacrifice de ces vaillants animaux. »

Les caractéristiques du Dobermann

Le Dobermann est un chien du groupe 2, ses caractéristiques physiques sont :

  • taille moyenne, poils courts, 68 à 72 cm de hauteur (au garrot) pour les mâles, 63 à 68 cm pour les femelles,
  • poids oscillant entre 40 à 45 kg pour les mâles et 32 à 35 kg pour les femelles.

Vous trouverez le standard complet de la race sur le site du Club belge du Dobermann. Si vous êtes intéressé par un chiot Doberman, consultez cette page qui vous explique en profondeur comment le choisir dans une portée et comment l’éduquer lors de sa première année.

Le Dobermann peut avoir quatre robes, seules deux sont universellement reconnues : noir et feu et marron et feu. Les deux autres robes sont issues de ces deux couleurs et sont « diluées », il s’agit du bleu et feu pour la variation du noir et feu et de l’isabelle (ou faon) et feu qui est dérivée du marron et feu. Elles ne sont plus reconnues en France et en Belgique, car les gènes responsables de ces couleurs particulières, notamment pour le bleu et feu, prédisposent également le chien à l’alopécie héréditaire. Il existe aussi des chiens Dobermann blancs qui sont en fait albinos.

Dobermann noir et feu

Dobermann marron et feu

Dobermann bleu et feu

Dobermann isabelle et feu

De gauche à droite : Dobermann noir et feu, marron et feu, bleu et feu et isabelle et feu

La durée de vie moyenne du Dobermann est de 13 à 15 ans. Il présente une sensibilité particulière à l’entropion, au syndrome de Wobbler, à la dysplasie de la hanche, au ballonnement et au léchage du flanc.

Pour trouver un éleveur sérieux de la race, renseignez-vous auprès des clubs qui existent dans votre pays comme le BDCB (Belgische Dobermann Club Belge), le DCF (Dobermann Club de France), …

Il est dommage que cette race, que nous avons eu la chance de découvrir avec Nala, ait une si mauvaise réputation, combien de fois n’a-t-on pas vu les gens s’éloigner, méfiants, en la voyant lors d’une balade ! Personne ne nous a jamais demandé de la caresser, au contraire ! Il faut dire que son image a toujours été associée à l’agressivité, image encore véhiculée aujourd’hui dans les médias.

Pourtant, c’est un chien aussi doux et gentil qu’un autre quand il est bien élevé. Très intelligent, il est facile à éduquer car il comprend rapidement ce qu’on attend de lui si on lui explique clairement bien sûr. Son défaut principal est, à notre avis, son impulsivité, il est toujours prêt à aboyer, à courir, à partir au galop, … il a besoin d’être canalisé par son propriétaire. Cela dit, tous les chiens Dobermann ne sont pas identiques, ce sont les traits souvent cités dans les livres et que nous avons également retrouvés chez Nala.