Vous savez quelle race de chien qui vous convient le mieux, c’est bien mais vous n’êtes pas encore sorti de l’auberge car il faut encore le trouver !
Plusieurs possibilités s’offrent à vous, que vous cherchiez un chiot ou un chien adulte :
- les éleveurs
- les petites annonces des magazines ou des sites internet consacrés aux chiens à vendre
- les vétérinaires
- les SPA et autres centres d’accueil pour chiens abandonnés
- les magasins d’animaux
Chacune de ces pistes offrent des avantages et des inconvénients, aucune n’est parfaite contrairement à ce que vous pourrez parfois lire sur d’autres sites surtout en ce qui concerne les éleveurs. Il est clair qu’un éleveur agréé vous garantit que le chiot est sain et issu d’une lignée reconnue au moment où vous l’achetez mais il ne vous garantit pas qu’il ne tombera pas malade le mois suivant ou qu’il n’a pas été traumatisé par quelque chose pendant les 8 semaines précédentes !
De même les magasins sont souvent décriés alors que de nombreux éleveurs qui se retrouvent sans acquéreur pour leur portée leur vendent souvent les petits derniers. Il ne faut pas non plus oublier le budget qui va quand même du simple au double, voire au triple, entre un particulier et un éleveur. Si vous voulez un chien qui ressemble à telle ou telle race et que votre but n’est pas de participer à des concours canins, quelle importance qu’il ne corresponde peut-être pas tout à fait au standard de la race recherchée !
Quelle que soit la solution que vous choisirez, demandez toujours, si c’est possible, à voir la mère. Méfiez-vous si vous la trouvez recroquevillée ou peureuse, cela indique soit de mauvais traitements, soit un manque de contact avec les humains. Soyez assuré qu’elle aura transmis ce comportement à ses chiots et qu’en en adoptant un, vous devrez pallier à ce/ces manques dès le début. Un bon chiot en bonne santé physique et mentale s’intéresse à tout ce qui l’entoure et a tendance à venir spontanément vers vous, si ce n’est pas le cas, c’est le signe d’un problème, pas forcément insurmontable mais à surveiller de très près.
Enfin, n’oubliez pas de demander son carnet de santé, qui doit comprendre l’attestation des vaccinations et des vermifugations, ainsi que son certificat d’identification et d’enregistrement. En effet, depuis le 1er septembre 1998, tous les chiens doivent être identifiés en Belgique.
Les éleveurs
Il s’agit généralement de personnes passionnées par l’élevage de chiens d’une ou de deux races particulières. Les animaux sont souvent très bien traités et dorlotés dans le respect de leur bien être. Ils possèdent un pédigrée et, de ce fait, sont proposés à un prix plus élevé couvrant les frais vétérinaires, les frais liés à l’identification et à l’inscription sur le livre des origines ainsi qu’une plu-value accordée à l’éleveur. Cette solution paraît la meilleure mais il existe aussi, là comme partout, des personnes sans scrupule attirées par l’appât du gain. Il est donc recommandé de demander à voir la mère et de vous renseigner sur l’éleveur en question avant de lui faire entièrement confiance. Vérifier aussi la propreté du chenil et son éloignement par rapport au lieu d’habitation, l’idéal est qu’il se situe dans la maison, gage de bonnes stimulations pour le chiot.
Vous trouverez les éleveurs agréés de votre pays en vous rendant sur la page « Membres » du site de la Fédération Cynologique Internationale. Par exemple, la référence pour la Belgique est l’Union Royale Cynologique Saint Hubert et pour la France, il s’agit de la Société Centrale Canine pour l’Amélioration des Races de Chiens.
C’est comme cela que nous avons trouvé Nala, une femelle Dobermann en 2014. Les éleveurs, Freddy en Dagmar Sermant, possédaient plusieurs chiens Dobermann mais ne faisaient qu’une portée tous les deux ans. Férus de concours, leurs chiens sont des champions dans diverses catégories. Ils ont fait saillir une de leurs chiennes par un Dobermann allemand, champion également. À son arrivée, Nala n’avait pas encore son pédigrée, il nous est parvenu par la poste peu après avec sa généalogie sur trois générations. Par contre, elle avait son passeport européen reprenant son numéro d’identification ainsi que les dates de ses vaccinations et vermifugations. Elle nous a couté 900 euros.
Les petites annonces
Vous en trouverez sur de nombreux sites internet, dans les journaux, … Elles émanent souvent de particuliers ou de magasins.
S’il s’agit d’un chiot, exigez de voir la mère pour juger de sa sociabilité et avoir une idée de ce que deviendra physiquement votre chiot une fois adulte.
S’il s’agit d’un jeune chien ou d’un adulte, allez lui rendre visite pour vous rendre compte de son comportement dans son milieu habituel de vie, de la relation qu’il a tissée avec son propriétaire, de sa sociabilité avec vous, un étranger qui débarquez chez lui, … Essayez de le caresser à différents endroits du corps, de lui donner des ordres basiques (assis, couché par exemple) et, si c’est possible, de le promener en laisse. Sa réaction à ces différentes stimulations vous donnera beaucoup de renseignements sur son caractère (soumis, dominant, indépendant, …)
C’est de cette manière que nous avons trouvé et acheté Penny, notre chienne Dalmatien en 2000. Il s’agissait d’une famille de particuliers qui voulait un second chien, ils ont donc sailli leur chienne avec un autre Dalmatien de leur connaissance, gardé un petit et vendu le reste de la portée. Aucun des parents n’avaient de pédigrée mais les chiots ressemblaient beaucoup à de « vrais » Dalmatiens et comme nous n’avions pas l’intention de faire des concours avec elle, cela nous convenait parfaitement. Nous avons payé 10 000 francs belges (environ 250 euros) à l’époque pour un chiot vacciné et identifié.
Les vétérinaires
Leur profession les amène à être au courant des diverses portées de leur région, ils peuvent vous conseiller efficacement sur les chiots ou chiens disponibles, sur leur état de santé, leur milieu de vie, leur éducation, …
De plus, ils répondront à toutes vos questions et pourront aussi vous renseigner sur les différentes étapes des vaccinations à effectuer, vous donner des conseils sur l’éducation et l’accueil du nouvel animal et sur la race souhaitée (son alimentation, ses caractéristiques générales, les avantages et inconvénients, …).
Les SPA et centres d’accueil
Vous allez adopter un animal qui a déjà un passé, parfois lourd. Ce n’est peut-être pas la bonne solution si vous n’en avez jamais eu ou si vous vivez avec de jeunes enfants. En effet, le chien aura peut-être été traumatisé et vous accordera difficilement sa confiance, l’éducation ou la rééducation que vous mettrez alors en place devra être douce et progressive et vous demandera de faire preuve de beaucoup de patience. Mais le jeu en vaut la chandelle car c’est une seconde chance que vous offrez à un animal en détresse.
Ne craignez pas que le chien, souvent déjà adulte, ne puisse pas s’attacher à vous, la fidélité qu’on attribue aux chiens est en fait de la dépendance plus qu’autre chose, et pas de l’amour au sens humain du terme. Même un chien élevé sainement en famille peut donc changer de maître si celui-ci ne le perturbe pas par un mode de vie ou d’éducation trop différent de ce qu’il a connu.
Bien entendu, adopter un chiot est beaucoup plus simple.
Nous avons fait l’expérience de la SPA il y a quelques années. Peu après avoir acheté notre maison, à la campagne, nous avons eu envie d’avoir un chien, notre fille avait 2 ans à l’époque. Nous nous sommes dirigés vers une SPA car nous voulions aider un chien en difficulté, il y en a tellement qui attendent un maître. C’est de cette manière que nous avons recueilli Charlie, une jeune Berger allemand de presque 1 an. Malheureusement, nous n’avons pu le garder que quelques jours car il se montrait agressif dès qu’on le contrariait ou qu’on l’empêchait de faire une bêtise (vider les poubelles notamment). Nous n’avions jamais éduqué de chien avant et nous n’étions pas rassurés avec notre fille qui était encore un bébé à l’époque, nous l’avons donc reconduit à la SPA et avons été fort refroidis par cette expérience.
Avec le recul et nos connaissances actuelles, il est clair qu’il était irresponsable de notre part de vouloir un chien de cette race, déjà presque adulte, sans nous y connaître un minimum en matière de dressage. La directrice de la SPA a également sa part de responsabilité dans cet échec car nous lui avions expliqué notre situation et cela ne l’a pas empêchée de nous proposer ce chien à caractère dominant qui nécessitait une rééducation que nous étions bien incapables, à l’époque, de mettre en place. Voilà pourquoi nous ne conseillons pas à une famille inexpérimentée avec un jeune enfant d’adopter un animal dans un refuge sans avoir un minimum d’informations à son sujet.
Les magasins d’animaux
Souvent décriés, ils ne sont cependant pas tous irresponsables, certains travaillent notamment avec des éleveurs. Le souci principal face à tous ces chiens à vendre est de parvenir à éviter le coup de coeur et de ne pas craquer en captant le regard de ce jeune chien dans sa cage sans connaître d’abord son origine. Même s’il est vrai qu’en l’achetant vous lui offrez une vie qui vous paraît agréable, vous cautionnez du même coup la pratique de la vente en magasin qui transforme l’être vivant en simple objet de consommation. N’oubliez pas que le chiot que vous avez acheté sera remplacé et que, parfois, derrière cette mignonne boule de poils se trouve une chienne épuisée, une véritable machine à chiots, subissant portée sur portée jusqu’à la mort.