Dès que Nala a été en ordre de vaccination, nous avons cherché un centre de dressage pour chiens dans notre région. Première constatation : les prix sont incroyablement bas ! Outre une cotisation annuelle généralement d’une cinquantaine d’euros, le prix de la séance tourne autour de 1 à 2 € seulement !
Après quelques essais, nous avons constaté le revers de la médaille d’un prix si peu élevé : l’amateurisme. Nous sommes tombés sur des personnes très sympathiques, passionnées par les chiens, parfois professionnelles dans leurs attitudes mais parfois aussi intimement persuadées que seule leur méthode était bonne est que les autres n’étaient que des ramassis d’inepties à ne surtout pas prendre en compte. Ce qui fait que, de séance en séance, on peut recevoir des directives contradictoires si le moniteur change ! Voici un petit récapitulatif de notre expérience dans ce domaine :
- première école de dressage (3 cours) : Nala a 3 mois et 1 semaine, elle est fort excitée et apeurée parfois par les autres chiens adultes mais elle se débrouille bien dans les exercices comme se mettre en position assise, couchée, debout, croiser un autre duo « maître/chiot », courir à travers des cerceaux, traverser un tunnel et faire un exercice de rappel sans laisse. Elle fait tout sans difficulté car les exercices ressemblent beaucoup à ce qu’on lui a déjà appris. Elle a par contre beaucoup de mal à rester concentrée (comme les 8 autres chiots du cours), surtout lors de la marche en laisse où les autres sont tout autour d’elle. La méthode enseignée pour cela est de la tirer vers soi d’un geste bref et ferme tout en disant « au pied ». Au troisième cours, changement de moniteur et de méthode ! Il faut maintenant tenir Nala à gauche (alors qu’elle était habituée à droite jusque là), le groupe des 15 chiots est séparé en deux mais restent en vis-à-vis sur le même terrain, ce qui les excite beaucoup (et nous donne un sacré mal de tête par la même occasion !). Nous avons arrêté de suivre les cours dans ce centre à cause de cette monitrice, rejetant Nala, un « dangereux » Dobermann, allant même jusqu’à la frapper car elle aurait soi-disant mordillé sa main quand elle l’a arrachée des mains de notre fils en la prenant par le collier. À l’époque, même si on ne s’y connaissait pas autant dans l’éducation des chiens que maintenant, il était déjà clair pour nous que frapper un chiot de 4 mois n’était pas une attitude correcte. De plus, nous avons eu l’impression qu’elle en avait peur à cause de sa race, au départ, elle ignorait ce qu’elle était, n’ayant pas reconnu le Dobermann non coupé mais dès qu’elle l’a su, elle a agi différemment avec elle, elle était très brusque. Les préjugés raciaux ont la dent dure, même chez les chiens ! Bref, nous n’avons plus jamais mis les pieds là-bas !
- seconde école de dressage, en test car nous avions décidé d’en essayer une autre avant de nous décider : Nala a 4 mois et 1 semaine. Par rapport à la première école, le cours est tout à fait différent car il est basé sur la douceur et l’attrait de la friandise. Nala est stressée et excitée mais s’en sort bien dans les exercices. Cette méthode nous plait mais nous la trouvons fort axée sur la friandise, peut-être même un peu trop.
- troisième et dernière (puisque c’est celle-là que nous avons finalement choisie) école de dressage, la Société Royale Canine l’Espérance à Saint Ghislain (SRCE) : Nala a 4 mois et 1 semaine. Nous sommes déjà surpris par l’accueil chaleureux et par les explications fournies sur la méthode utilisée (alternance des types de récompenses : la caresse, la voix, la friandise), ce qui nous parait déjà plus sérieux. Les chiots sont divisés en 2 groupes : 2-4 mois et 4-6 mois. Nous réalisons alors que Nala est beaucoup plus nerveuse que les autres chiots du même âge. Les groupes étaient plus nombreux dans les autres clubs testés, avec des exercices qui s’enchaînaient et des chiots tous très excités. Ici, c’est plus calme mais Nala reste excitée alors que les autres pas, ou en tout cas, moins. Même si les cours sont communs, le suivi est plus individualisé avec possibilité d’avoir des séances particulières. Grâce à ce club, nous avons pu augmenter l’attachement de Nala pour son conducteur (les stimulations extérieures étaient alors plus intéressantes pour Nala que son intérêt pour son maître) et favoriser les exercices avec des friandises plus tentantes pour elle (le fromage notamment).
Nous arrêtons les cours de dressage quand Nala a 10 mois, même s’ils sont très intéressants, ils sont aussi répétitifs et, comme nous ne voulons pas faire de concours, inutiles à partir du moment où le chien obéit aux ordres simples. Avec le recul, il nous parait incontournable de passer par cette étape car, outre le fait de socialiser le chien, ces cours permettent d’obtenir des conseils, des trucs, … bien utiles parfois. On peut aussi tirer parti des différentes méthodes enseignées en cumulant les avantages de chacune en fonction de ses affinités et du caractère de son chien. Enfin, il ne faut pas oublier que ces cours seuls ne suffisent pas, il faut travailler les exercices avec son chien à la maison.