Il existe une multitude de domaines où le chien intervient au service de l’homme. Parmi ceux-ci, on trouve les activités assistées par l’animal, la thérapie assistée par l’animal, les chiens policiers, les chiens de sauvetage et les chiens d’assistance.
Les activités assistées par l’animal (AAA)
Elles ont pour but d’améliorer la qualité de vie et de développer les compétences cognitives, physiques, psychologiques, sociales et/ou affectives des personnes concernées. Le but premier n’est donc pas thérapeutique en soi contrairement aux thérapies assistées par l’animal.
Elles se réalisent avec des enfants, des adultes et des personnes âgées, souvent en détresse psychologique ou en situation de handicap, mais elles peuvent aussi avoir lieu dans les écoles dans le cadre d’une animation. Par les jeux avec le chien, les promenades ou les soins à lui prodiguer, la personne participe activement et peut récupérer de cette manière une certaine autonomie, le sentiment d’être utile, le plaisir du jeu, une meilleure estime d’elle-même… bref, elle reprend peu à peu goût à la vie.
Le chien est accueilli au sein des structures de soin (hôpital, maison de retraite, institutions pour jeunes, pour personnes handicapées…) avec son maître qui a été formé à cet effet. Le chien doit être bien éduqué, en bonne santé et accepter d’être promené par un autre, grattouillé, caressé…
La thérapie assistée par l’animal (TAA)
Nous parlerons ici de cynothérapie où le chien est l’animal médiateur. Contrairement aux activités assistées par l’animal, le maître du chien est un thérapeute, un professionnel de la relation d’aide et le chien représente un « outil » supplémentaire qu’il « utilise » pour faciliter la thérapie.
C’est à Boris Levinson que l’on doit la TAA. En 1953, il reçoit en urgence un enfant autiste complètement replié sur lui-même et mutique. Comme le rendez-vous est imprévu, il oublie que son chien, Jingles, est resté dans la pièce. Une fois l’enfant entré, le chien se dirige vers lui, le renifle, le lèche… et l’enfant lui parle et demande à revenir le voir, à la grande surprise de ses parents. De séance en séance, l’attachement de l’enfant au chien lui permettra de se sentir en sécurité avec le psychiatre et d’entamer un travail thérapeutique avec lui. Cet exemple illustre bien que le chien est un facilitateur de la thérapie, mais, à lui seul, il ne suffit pas. Il arrive d’ailleurs que certaines personnes soient indifférentes à la présence du chien ou bien se bloquent entièrement, revenant alors à une thérapie « classique ».
Les chiens policiers
En Belgique, les services de police, aussi bien au niveau local que fédéral, emploient des chiens dans divers domaines. On y trouve :
- les chiens pisteurs chargés de retrouver une personne vivante sur base de son odeur. Ils interviennent notamment dans le cadre des disparitions inquiétantes ou pour déterminer la présence humaine dans une zone circonscrite.
- les chiens anti-drogues parmi lesquels se trouvent les passifs (employés avec des groupes de personnes, ils doivent s’asseoir devant celle qui dégage une odeur suspecte) et les actifs (utilisés dans les perquisitions, les contrôles… ils aboient dès qu’ils sentent la drogue dans une voiture, un train, un bagage…).
- les chiens détecteurs de restes humains : ils sont chargés de retrouver les cadavres et les traces de sang.
- les chiens détecteurs de foyer d’incendie : dans le cadre d’un incendie d’origine criminelle, ils recherchent la trace de produits accélérants dans les décombres.
- les chiens détecteurs d’explosifs : ils recherchent aussi bien des produits explosifs que des armes ou des munitions.
- les chiens de patrouille : ils interviennent dans le cadre du maintien de l’ordre et accompagnent le policier dans les rues, lors d’évènements importants…
- les chiens d’attaque : ils font partie des Unités spéciales et interviennent en cas d’assaut, de prise d’otages…,
- les chiens contrôles de la migration : faisant partie de la police de la navigation, ils sont chargés de rechercher des personnes en séjour illégal.
Les chiens de sauvetage
Ils interviennent surtout en cas de catastrophe, on y trouve :
- les chiens d’avalanche : ils recherchent les personnes enfouies sous la neige. Il faut au moins un an d’entrainement avant que le chien soit suffisamment rapide et persévérant pour être efficace sur le terrain.
- les chiens de décombres : ils repèrent les personnes ensevelies après un séisme, un glissement de terrain… C’est un travail dangereux pour le chien qui doit parfois se faufiler dans les décombres dans lesquels il risque à son tour d’être enseveli, sans oublier les risques liés à l’inhalation de substances nocives.
- les chiens de sauvetage en mer : ils doivent être très résistants pour pouvoir nager tout en tirant une personne (voire un canot) jusqu’au rivage ou au bateau le plus proche. Tout comme les chiens d’avalanche, leur entrainement est long (18 mois en moyenne) et leur permet de nager sur de longues distances bien sûr, mais aussi de plonger ou d’amener un objet (bouée par exemple) à une personne en danger.
Les chiens d’assistance
Ils sont formés pour faciliter la vie des personnes en difficulté, on y trouve notamment :
- les chiens d’aide : pour les personnes à mobilité réduite. Ils apportent surtout une aide technique comme aller chercher ou ramasser un objet, ouvrir ou fermer une porte…
À gauche, un chien d’aide et, à droite, un chien guide
- les chiens guides : les plus courants, ils guident les déficients visuels.
- les chiens d’alerte : destinés à aider les personnes atteintes d’épilepsie ou de diabète. Leur odorat leur permet de signaler une crise avant qu’elle ne survienne.
- les chiens d’éveil : ils permettent aux enfants atteints de troubles autistiques ou polyhandicapés, de créer un lien avec un autre être vivant.
- les chiens d’accompagnement social : ils se trouvent dans les maisons de retraite, les institutions pour enfants, les centres de rééducation… Ils permettent surtout les interactions sociales.
- les chiens écouteurs : ils assistent les personnes ayant une déficience auditive.
En plus d’aider concrètement leurs maîtres dans leur vie quotidienne, tous ces chiens leur apportent également un soutien moral et les aident à interagir avec les autres et avec leur environnement. Sans oublier toute l’affection donnée et reçue par le chien et par la personne qu’il assiste.
Bien entendu, tout cela n’est possible qu’à la condition d’avoir un animal bien éduqué, capable de comprendre et de répondre aux commandes de son propriétaire. En plus des cours de dressage ou de l’aide apportée par un éducateur canin, vous pouvez faciliter le dressage de votre chien en mettant en pratique les différents enseignements proposés par les livres d’éducation canine.